C’est une catastrophe écologique qui se prépare dans les terres indigènes du Rondônia, autour de l’igarapé (ruisseau) Lage, envahies illégalement par des colons impunis. Sont concernés 900 indigènes du peuple Oro Wari, répartis dans 12 villages, derniers résidents traditionnels de cette terre et de ses environs.
Des milliers d’hectares de forêt ont été abattus, une châtaigneraie (les grands châtaigniers du Para) a été totalement détruite.
Non contents de s’approprier 8 000 hectares de terres, les envahisseurs ont récemment ouvert de nombreux fronts pour doubler leur implantation.
Les plaintes et les appels au secours des indigènes et les pétitions adressées au Ministère public fédéral du Rondônia restent vains.
Ni la Funai (Fondation Nationale de l’Indien), ni la police fédérale n’interviennent, alléguant un manque de personnel face à des colons armés qui menacent et tuent, muselés par une idéologie de progrès.
L’état étant devenu un acteur de destruction du temps de Bolsonaro, les indigènes de Guajará-Mirim et de la région du Lage, espèrent que l’actuel gouvernement de Lula soutenu par les officiers du pouvoir public fédéral, tiendra compte de la situation actuelle afin d’éviter de nouveaux crimes environnementaux.
Gilles de Catheu