Alors qu’en France environ 70 % de l´énergie électrique est d’origine nucléaire, un peu plus de 10 % hydraulique et 8 % éolien et solaire, le « mix énergétique » du Brésil est très différent : 70 % d’´hydraulique 8 % éolien, 2 % nucléaire et seulement 1 % solaire.
Le solaire, une opportunité pour le Brésil ?
L´énergie d’origine hydroélectrique est considérée comme renouvelable et « propre ». Le Brésil a construit en conséquence des barrages gigantesques notamment, en Amazonie non sans impacts importants dans des zones inondables compte tenu de l’absence de reliefs naturels le long de l’Amazone et de ses affluents.
L’énergie reste très chère pour le consommateur brésilien (0,15 € du kWh, un prix français dans un pays au salaire moyen 6 fois moindre), frappée qu’elle est, de plus de 50 % de divers impôts.
Le solaire, dont le coût de production a beaucoup baissé, est presque inexistant dans un pays largement ensoleillé, faute d´incitation publique. Depuis 2 à 3 ans de gros consommateurs se sont équipés en solaire au grand déplaisir des compagnies d´électricité qui luttent pour leur monopole.
Au Rondônia, qui produit 10 fois plus d´énergie qu´il n´en consomme, le consommateur ne cesse de se plaindre des augmentations de tarifs.
Le diocèse de Guajará entretient 2 lieux de consommation importante liée à la nécessité de climatiser les locaux : la Radio Educadora et le Despertar
La pandémie et la paralysie des activités éducatives durant plus d´un an, aura permis des économies de fonctionnement du Despertar qui ont été investies dans une installation solaire de 250 m2 sur la toiture de la radio Educadora. Ses charges mensuelles ont été diminuées de 25 %, soit près de 600 € par mois.
Au Despertar, si ce niveau de production se confirme, nous devrions pouvoir quasiment faire de même, ce qui n´était pas prévu dans le projet initial. Le retour sur investissement se ferait donc en un peu plus de 3 ans.
Nous avons maintenant le projet d´une installation similaire sur la toiture du centre de catéchèse de la cathédrale, avant la fin 2021. Ce projet sera subventionné par l´Église d´Allemagne dans le cadre d´une sensibilisation à la préservation écologique du Fleuve Madeira en mettant en balance les impacts des barrages et la disponibilité du solaire au Brésil.