Maguy Domergue, fondatrice de l’école Beija Flor, nous a quittés

juin 2025

Les plus anciens lecteurs de Lettre d’Amazonie, certains coopérants, peuvent se souvenir de Maguy Domergue. Elle fut la fondatrice du Jardin Beija Flor à Costa Marques en 1978, qui continue d’exister jusqu’à ce jour. Maxime Domergue, son mari, y avait créé un centre d’apprentissage.
Maguy est décédée le jour de Pâques à 75 ans.
Son parcours de vie fut riche. Elle travailla d’abord dans une usine textile près de son village cévenol, où elle découvrit la solidarité entre travailleuses. Puis animée du désir de transformer le monde en appliquant l’Évangile au quotidien, elle partit à 21 ans vivre dans une fraternité au sein d’un bidonville du Havre, faisant le ménage dans une raffinerie pour pouvoir vivre au milieu des migrants. Là, elle contracta la tuberculose. Mais elle continua à rester proche des démunis, des déracinés, des plus pauvres.
Puis, toujours à la recherche d’un projet qui la rendrait utile, elle partit avec son mari Maxime, à l’autre bout du monde dans le Rondônia et s’engagea avec lui, en tant que missionnaire laïque, dans la Mission de Guajará-Mirim au Brésil de 1976 à 1981. Dans le petit village de Costa Marques, face aux besoins de tant d’enfants livrés à eux-mêmes, Maguy ouvrit un lieu d’accueil qui devint l’école Beija Flor. Elle savait à quel point les premières années d’un enfant, son entourage familial, affectif, social, comptent pour son développement et son avenir. Elle avait fait sienne la pensée de Pasolini : « Seul peut éduquer celui qui sait ce qu’aimer veut dire ». En 1981, alors qu’ils revenaient en France avec leurs enfants, pour des vacances et soigner le poignet nécrosé de Maguy, ils durent renoncer à repartir à cause de sa santé. Mais rien ne les arrêta dans leur désir de générosité et ils devinrent famille d’accueil, dans une maison toujours ouverte à tous, quels qu’ils soient.
Elle disait souvent : « je suis plongée dans un monde qui m’est étranger. Je n’observe pas. Je m’imprègne de ce qu’est l’homme face à la souffrance ».

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