Le centre Despertar

Le centre Despertar (se réveiller en portugais), fait partie des œuvres sociales du diocèse soutenues, pour elle, dans sa quasi-totalité par Lettre d’Amazonie.

Guajará-Mirim est situé à 340 km au sud-ouest de Porto Velho, la capitale de l’état du Rondônia, au niveau de la frontière avec la Bolivie. Sa population est estimée à près de 46 000 habitants. La ville présente de multiples problèmes liés au trafic de drogue accompagnant un taux important de chômage en rapport avec une faible industrialisation de la région ainsi qu’à sa situation de poste frontière.
Cette situation conduit à des problèmes sociaux : drogue, prostitution, gangs, analphabétisme… liés à la faiblesse des salaires, au peu de perspectives d’avenir, pour les enfants et les adolescents dépourvus de ressources économiques.

D’abord un lieu d’accueil pour enfants des rues

Le centre du Despertar est une entité philanthropique appartenant au diocèse de Guajará-Mirim, reconnu par le CNAS (Conseil National d’Action Social) et créée par le Père catalan Juan Font en 1991. Sa finalité première était de soustraire à la rue les adolescents et les jeunes embrigadés dans des bandes en leur offrant une occupation. Au début de 1992, le centre du Despertar a perçu la nécessité de s’installer en périphérie de la ville, pour être au milieu d’une population en situation précaire afin de mieux lui venir en aide.

Aujourd’hui un centre éducatif et professionnel

Actuellement le Despertar propose des actions éducatives aux jeunes enfants (peinture, bricolage, etc.) et donne des enseignements professionnels et semi-professionnel aux adolescents et aux jeunes professionnels. L’éventail des cours dispensés et des activités sont multiples : sports, éducation civique, artisanats variés, horticulture, informatique, couture, manucure, ateliers de mécanique pour motos ou bicyclettes.
Les apprentis sont à la fois préparés au marché du travail, tirés de l’oisiveté et de la rue. Le Despertar réalise ainsi un authentique travail de prévention de la délinquance et d’insertion tant dans la société que dans le monde du travail.
Avant la crise de la Covid, le centre abritait près de 350 élèves. Les cours ont repris progressivement.
Le centre est actuellement dirigé par la Sœur Aparecida de Fàtima Garcia.

 

La radio Educadora

« La radio éducatrice »
Diffusée depuis 1964, destinée initialement aux Amérindiens et surtout aux familles isolées sur le fleuve (Riberinios) ou à l’intérieur des terres. Ses studios sont situés à Guajará-Mirim.
En plus de programmes religieux quotidiens et de la retransmission de la messe dominicale, les émissions traitent de sujets variés tels que l’éducation, le sport, la santé, la musique.
Elle a joué et joue encore un rôle important pendant la période de pandémie en permettant de communiquer avec la population, de rappeler les mesures sanitaires et d’apporter un soutien moral et social.
Sa transmission est passée des ondes courtes à la FM (88,7) en 2019, permettant une bien meilleure qualité de réception.

Les prisons

Depuis de nombreuses années, le diocèse visite les prisons de Guajará-Mirim, environ deux fois par an, dont une fois à Noël. Le père Gérard Verdier était très fidèle à ces rencontres, occasions d’entretiens féconds, sources d’espérances ou de prières et accompagnées de petits cadeaux dont un incontournable ballon de « futbol », des ventilateurs. Dom Benedito Araujo, son successeur, continue dans cette lignée.

Il existe de nombreux détenus, répartis dans une prison pour les hommes et une autre pour les femmes, dans des conditions de surpeuplement et de promiscuité insupportables. Pour la plupart, les prisonniers le sont pour trafic de drogue, particulièrement florissants sur la frontière entre le Brésil et la Bolivie matérialisée par le fleuve Guaporé.