Le soja et le maïs au Brésil 2022/2023

avril 2023

Le Brésil est le plus grand producteur (40 %) et le plus grand exportateur de soja au monde, suivi des États-Unis et de l’Argentine.
Près des deux tiers du soja brésilien est exporté dont plus de la moitié est destinée à la Chine.

Avec une croissance de 20 %, la récolte 2022/2023 devrait atteindre 150 millions de tonnes, ayant pratiquement doublé en 10 ans. La production de soja s’associe avec celle de maïs (la récolte de soja est suivie d’une deuxième récolte la même année, la « safrinha » de maïs), et la Chine a commencé à autoriser les importations de maïs brésilien.
Ainsi, 90 % de la production de grains au Brésil est constituée de Soja et de Maïs (120 M.t), majoritairement comme complément de l’alimentation animale.

Cette croissance de la production céréalière brésilienne est rendue possible grâce à une augmentation de la productivité et de la surface cultivée. Celle-ci est liée à la
conversion de pâturages en cultures, notamment en Amazonie, facilitée par l’installation d’un port céréalier à Porto Velho et maintenant à Humaitá en Amazonie.
Avec la dévaluation du Réal au début de la pandémie, en 3 ans, de nombreux gros producteurs sont venus d´autres états avec des capitaux financiers et leur expérience pour transformer la quasi-totalité des zones de plaines de pâturages conquis il y a des années aux dépens de la forêt amazonienne. Ceci ne fait que majorer la pression sur la déforestation Amazonienne.
Les éleveurs de bovins vendent ou louent leurs terres à ces producteurs pour s’enfoncer plus profondément dans la forêt ce qui majore encore la déforestation.

L’augmentation de la productivité est permise par l’utilisation importante de produits chimiques et d’engrais. La production agricole brésilienne dépend actuellement à 85 % des importations d’engrais. Le Brésil est aussi le champion du monde de l’utilisation de pesticides pour devenir la principale destination des pesticides interdits à l’étranger, notamment dans l’Union européenne (UE), aux États-Unis et au Canada. L’excédent d’engrais et de pesticides pollue directement les fleuves amazoniens, en particulier lors des fortes pluies tropicales.

Le Brésil est redevenu un pays producteur de matières premières sans valeur ajoutée avec une très forte dépendance vis-à-vis d’un client majeur, la Chine, et ce au prix de la désertification des zones rurales et d’une pression énorme sur la déforestation de la forêt amazonienne.

Les dernières nouvelles

Dom Rey : 40 ans déjà !

Monseigneur François Xavier Rey, appelé  «  dom Rey » s’est éteint à Porto Velho le 20 janvier 1984 à 82 ans. De Guajará-Mirim jusque dans le Haut Guaporé son souvenir empreint de vénération, est resté intact dans la population. D’un caractère indomptable, d’une...

Dom Benedito : un pasteur hors les murs

Après plusieurs visites pastorales dans le sud et le centre du diocèse et des rencontres de travail dans le cadre de la Cnbb (commission nationale des évêques du Nord Ouest du Brésil) à ­Porto Velho, l’une entre autres ayant pour thème : l’eau, vie du Guaporé, dom...

Un riche mois de septembre à Lettre d’Amazonie

Légende De gauche à droite avec l’équipe du Pont de Lodi : Dominique Laxague (courrier), Françoise Girard (comptabilité), Régis Herbel de Guajará-Mirim, Lilia Corral (courrier), Gilles de Catheu de Guajará-Mirim. Un conseil d’administration avec Régis Herbel Oui, il a...

Une invasion sans précédent sur des terres indigènes du Rondônia

C’est une catastrophe écologique qui se prépare dans les terres indigènes du Rondônia, autour de l’igarapé (ruisseau) Lage, envahies illégalement par des colons impunis. Sont concernés 900 indigènes du peuple Oro Wari, répartis dans 12 villages, derniers résidents...

À Lettre d’Amazonie : un moment festif !

Tous les mois, et ce depuis toujours, dans la mesure du possible, et qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, l’équipe de Lettre d’Amazonie se retrouve au 1 rue du Pont de Lodi pour un conseil d’administration, occasion de travail et de partage. Ce temps est...